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Les Muses du Val d'Allier
27 octobre 2019

Beethoven, l'homme

 

beethoven

 

La misanthropie et le
caractère intransigeant,
parfois emporté, de Beethoven
lui bâtissent une réputation d'excentrique.

 

 

Lisons le « testament d’Heiligenstadt" qu'il a écrit et qui a été découvert à sa mort:

 

"Oh ! Vous autres qui me croyez hostile, rébarbatif ou misanthrope, ou me déclarez tel, comme vous me faites tort, car vous ne savez rien de la cause secrète de ce qui vous semble tel. Dès l'enfance mon cœur et mes sens étaient faits pour les tendres sentiments de bienveillance ; j'étais même toujours prêt à faire de grandes actions. Considérez donc que, depuis six ans, je suis dans un état désastreux, empiré par des médecins stupides, d'année en année, trompé par l'espoir d'aller mieux et, finalement, forcé d'envisager un mal interminable, dont la guérison durerait des années ou serait même impossible. Né avec un tempérament fougueux, sensible même aux plaisirs de la société, je dus très vite m'isoler, passer ma vie dans la solitude. Si, de temps en temps, je voulais échapper à tout cela, comme j'étais durement repoussé par la triste expérience, doublée de mon ouïe si mauvaise. Il ne m'était cependant pas possible de dire aux gens : parlez plus haut, criez, car je suis sourd. Comment me serait-il possible d'admettre la faiblesse d'un sens qui chez moi devrait être d'un degré plus parfait que chez les autres, un sens que je possédais autrefois à un tel degré de perfection que peu de gens de ma profession l'ont, ou l'ont eu. - Oh ! Je ne le puis, c'est pourquoi vous devrez me pardonner, lorsque vous verrez que je me retire quand j'aimerais tant me mêler à vous. Mon malheur me fait doublement mal, car à cause de lui, je suis méconnu. Pour moi il n'y a ni récréation en société, ni fines conversations, ni épanchements mutuels. Il ne m'est permis de me mêler à la société que lorsque la plus haute nécessité l'exige. Il me faut vivre comme un proscrit - quand je m'approche d'une société, une peur poignante d'être obligé de laisser voir mon état me saisit. Il en fut ainsi pendant les six mois que je passai à la campagne, ayant suivi le conseil de mon raisonnable médecin, de ménager, autant que possible, mon ouïe, qui déjà correspondait presque à mon actuelle disposition naturelle. Quelquefois, poussé par mon besoin de compagnie, je me laissais tout de même tenter ; mais quelle humiliation quand quelqu'un, à côté de moi, entendait une flûte, et que moi je n'entendais rien ; ou que quelqu'un entendait chanter le berger et que je n'entendais rien non plus. De tels incidents me portaient presque au désespoir et il s'en fallut de peu que je ne misse fin à ma vie, mais seul, lui, l'art m'en retint. Oh ! Il me semblait impossible de quitter ce monde avant d'avoir accompli ce à quoi je me sentais disposé et, ainsi je prolongeai cette vie misérable, vraiment misérable, cette nature si fragile qu'un assez rapide changement me fit passer du meilleur état dans le pire.Patience, c'est vous que désormais je dois choisir comme guide, comme on me le dit ; c'est fait - j'espère que ma décision de persévérer sera durable, jusqu'à ce qu'il plaise aux inexorables Parques de rompre le fil. Peut-être les choses iront-elles mieux, peut-être que non, je suis prêt à subir mon sort, forcé que je fus, dès ma vingt-huitième année, à être philosophe. Ce n'est pas facile, et pour un artiste c'est plus difficile que pour tout autre. Divinité, du haut tu vois sur mon âme, tu la connais, tu sais que l'amour du prochain et le besoin de faire le bien l'habitent. Oh ! Humains, quand vous lirez ceci, pensez que vous m'avez fait du tort, que les malheureux se consolent d'avoir trouvé un de leurs semblables qui, malgré tous les obstacles de la nature, a fait tout ce qui était en son pouvoir pour être recueilli dans le rang des artistes et des hommes dignes.."

Comment ne pas être émue en lisant ses lignes, 

En 1790 premier signe de sa maladie, puis c'est  en 1802 qu'il deviendra complètement sourd.Tenté de mettre fin à ses jours, le compositeur y exprime la force de son amour pour la musique :

« C’est l’art, et lui seul, qui m’a retenu.

Il me paraissait impossible de quitter le monde avant d’avoir donné tout ce que je sentais germer en moi."

 

L'Ensemble Instrumental "ARC EN SCENE " rendra hommage à ce génie, père de la musique romantique française

au Festival d'Apremont sur Allier (18) les 3, 8 et 10 Mai 2020.

La présidente de l'Association les Muses du Val d'Allier

 

logo des muses 2018 (2)

 

 

 

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Les Muses du Val d'Allier
  • "Les Muses du Val d' Allier" ont été crées en 2011 pour proposer des concerts à Apremont- sur- Allier(18) avec l' Ensemble Instrumental de Chambre ARC-EN-SCENE- Directeur Artistique Jean-Renaud LHOTTE co-fondateur du Festival.
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